réemploi, recyclage, réutilisation
Un mouvement amorcé en France par la loi Agec.
Au niveau national, la réglementation environnementale sur les emballages met en avant le réemploi, plus particulièrement dans le décret du 8 avril 2022 qui découle de la loi Agec (anti-gaspillage et économie circulaire). L’Ademe met par exemple en ligne une fiche dédiée à la comptabilisation des emballages industriels et commerciaux. La palette en bois usagé en fin de vie est cédée soit à un professionnel du réemploi, soit à un gestionnaire de déchets. En cas de recyclage (une palette ne pouvant pas servir pour un même usage), les palettes usagées connaissent soit une valorisation énergie (des broyats pour combustion), soit une valorisation matières. Il convient de ne pas mettre les palettes usagées dans la benne tout venant sur le chantier : cela revient à détourner les palettes de leur filière de réemploi.
Une nouvelle réglementation européenne, à même d’augmenter les parts de marché du bois dans l’emballage.
La proposition de révision de la règlementation relative aux emballages et déchets d’emballages a été présentée le 30 novembre 2022 par la Commission européenne. La réglementation « Emballages Industriels et Commerciaux » doit être mise en place le 1er janvier 2025. L’Ademe va lancer une étude de préfiguration. « Il est important de se positionner rapidement, car d’autres secteurs de matériaux débutent les discussions avec les éco-organismes existants », souligne Jean-Philippe Gaussorgues, président de la Commission Palettes Sypal de la FNB. Autre conseil : « Rappeler et communiquer sur les filières de réemploi déjà en place, pour éviter que la réglementation européenne ne vienne perturber l’existant, qui remplit déjà les objectifs réglementaires. » La directive sur les emballages et les déchets d’emballage va devenir Règlement. Traduction concrète : un renforcement de l’obligation d’application dans les États membres. La philosophie générale est en phase avec le schéma de réemploi/recyclage de la palette bois. La FNB Sypal émet deux points de vigilance : une demande de traçabilité des informations sur les emballages qui risque de créer une lourdeur administrative ; et un matériau bois qui pourrait être défavorisé en faveur des emballages en matériaux recyclés (plastique et cartons). Ses demandes : « Conserver un poids important du réemploi au détriment du recyclage, et obtenir une reconnaissance de la spécificité du bois sur les atouts environnementaux. » Des interrogations subsistent à ce stade sur les obligations de marquage.
Cela étant, « le bois est le matériau utilisé pour un emballage biosourcé vertueux, et pour diminuer le nombre d’emballage plastique, souligne Jean-Philippe Gaussorgues. Le bois est par ailleurs au cœur de l’économie circulaire, avec par exemple une possible valorisation énergétique dans les chaudières biomasse. Ces nouvelles réglementations doivent être une opportunité pour augmenter les parts du marché du bois dans l’emballage ».