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On sait que l’on maîtrise tout !

Richard Lamure, président du groupe TOPSOLID

Richard Lamure, 52 ans, président du groupe TOPSOLID, a bien voulu fendre l’armure en racontant son parcours, sa vision de l’entreprise et ses ambitions… Portrait.

Quelle est l’histoire de TOPSOLID? L’entreprise existe depuis 1984 et s’appelait Missler Software jusqu’en 2019. Comme le produit s’appelait TopSolid, j’ai trouvé qu’il était plus facile de modifier le nom du groupe en TOPSOLID. Depuis, on peut dire qu’il y a une meilleure visibilité. On récolte les fruits de ce changement depuis quatre ans. Notre société a été créée en 1984 pour les sous-traitants mécaniques, puis on l’a dupliquée pour les métiers du bois, et on a amené notre savoir-faire sur le pilotage. Je suis entré dans l’entreprise en 1995 et en ai pris la tête en 2019. Avant, j’étais directeur financier.

Qu’en est-il de votre activité ? Nous avons réalisé une très belle année 2022, avec un chiffre d’affaires de 59,5 millions d’euros. Actuellement, nous employons 400 personnes à travers le monde, sachant que nous sommes présents dans 80 pays via nos 10 filiales ou grâce à des partenariats avec des distributeurs. Notre vrai cœur de métier, notre philosophie, est de développer de nouvelles solutions pour être partie prenante de la transformation digitale de demain.

Comment l’entreprise fonctionne-t-elle aujourd’hui ? Elle appartient pour plus de 60% aux dirigeants de notre société, ce qui est préférable par rapport à des entreprises détenues par des fonds de pension. En étant collaborateur de l’ancien président, ça aide… La première chose que j’ai faite a été de recruter un adjoint comme directeur financier! En 2019, avec quatre autres collègues, nous avons repris le capital. Les précédents dirigeants ont accompagné cette transition et, depuis cinq ans, on s’efforce de faire que le groupe soit de plus en plus fort, de nous améliorer à l’international et de nous battre face à la concurrence…

Comment se battre, justement ? Premièrement, il faut viser la qualité des solutions. Deuxièmement, nos développements sont tous faits en France, ce qui représente un coût. Mais nous pouvons revendiquer le fait d’être un éditeur français. Troisièmement, il convient d’accompagner nos clients, et pas seulement de leur vendre une licence. Nous disposons aujourd’hui de cinq agences en France, à Évry, Lyon, Nancy, Nantes et Toulouse, qui apportent la proximité, une réactivité plus forte, et proposent des services connexes comme des formations ou du consulting.

Faut-il casser les prix pour réussir ? Nous ne souhaitons pas nous différencier en cassant les prix ! La croissance s’effectue par la promotion du savoir-faire. Tous les ans, des nouveautés apparaissent. Le logiciel évolue très régulièrement pour apporter toutes les réponses possibles à un client. Par exemple, dessiner des pièces, piloter des machines à commande numérique puis visualiser en 3D et même en réalité virtuelle afin que les utilisateurs restent dans cet environnement au lieu d’avoir trois ou quatre solutions. La réussite passe également par de très bons partenariats avec des fabricants de machines-outils, des vendeurs de quincailleries… Il existe de plus en plus d’éléments de bibliothèque pour nos clients.

Vous devez sans cesse apporter de la nouveauté ? Nous souhaitons apporter de la nouveauté, de la part de nos ingénieurs ou de « pépites », ce qui constitue un des sujets de développement. Plutôt que perdre du temps à réinventer, il vaut mieux reprendre une entreprise. Les gens ont envie de montrer ce qu’ils font, ils veulent se projeter dans une pièce avec ses meubles, avoir un bon rendu ordinateur. On va plus loin que fabriquer le mobilier. Au printemps 2023, on a repris la société Meshroom VR, ses actifs et l’ensemble de son personnel. Il s’agit d’une entreprise française qui a développé un logiciel baptisé Weviz à destination des designers produits, principalement dans le secteur de l’industrie. Grâce aux casques de réalité virtuelle, ce logiciel leur permet de s’immerger dans un environnement et d’observer un produit (modèle 3D) dans les moindres détails et sous tous les angles. Des outils sont à leur disposition pour, par exemple, prendre des mesures, changer les matériaux à la volée, présenter le produit en détail lors d’une session multi-utilisateur… Cette reprise est très importante pour nous. C’est un gage de savoir-faire, de sécurité. Aucune data n’est envoyée à l’étranger.

Pouvez-vous nous en dire davantage sur vos prochains développements produits ? L’innovation est au cœur de la philosophie de TOPSOLID et beaucoup de projets se préparent. Ce que je peux vous dire pour l’instant, c’est qu’une vraie transformation sur le bois devrait arriver à l’horizon 2024-2025 avec de nombreuses nouveautés…

Et sur votre vision de l’avenir du groupe ? Nous souhaitons bien entendu poursuivre notre croissance et continuer à recruter un maximum de talents prometteurs. Nous entendons également développer de nouvelles solutions connexes qui offriront de la valeur ajoutée à toute la chaîne de production. L’idée étant de proposer un écosystème à 360° pour apporter des moyens complémentaires (simulation, traçabilité, monitoring…) de la conception à la production.

Souhaitez-vous adresser un dernier mot à nos lecteurs ? Achetez TOPSOLID! Choisissez un logiciel 100% made in France. Aujourd’hui, TopSolid’Wood est un produit reconnu, parmi les leaders du marché en France comme à l’international. De plus, si l’utilisateur a le moindre doute, il ne doit pas hésiter à nous contacter. Notre force est de posséder des équipes sur place prêtes à aller sur le site et à faire des démonstrations… On peut vraiment proposer du sur-mesure grâce à une véritable proximité avec les clients. On est fiers de ce côté «Cocorico » qui est très important pour nous!

Propos recueillis par la rédaction interview

Zoom sur TopSolid… TopSolid est un concentré d’innovations et de technologies. Mathématiques et géométrie, mécanique et science des matériaux (métal, bois, tôle), informatique et ergonomie de très haut niveau, ingénierie des processus… Le logiciel permet de mélanger ces connaissances, de les croiser, de les usiner pour en faire un produit complet, efficace et simple d’utilisation.

… et sur TopSolid’Wood Les fonctions métiers de TopSolid’Wood apportent, dès la modélisation, la prise en compte des problématiques d’usinages sur le modèle 3D : « Concevoir pour fabriquer. » La personnalisation fine de ces fonctions métiers permet une adaptation précise et efficace, répondant aux différents processus de fabrication.