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La France est montrée comme un exemple pour sa nouvelle Réglementation environnementale

Poids lourd dans le secteur de la construction bois depuis de nombreuses années, le groupe finno-suédois Stora Enso souhaite accroître sa présence sur le marché français, tout en poursuivant ses nombreux investissements pour développer l’usage du bois en Europe et à travers le monde. L’occasion de faire le point sur les différentes actualités du Groupe, sa vision du marché français et de l’avenir avec Mathieu Robert, à la tête de la division Solutions de Construction. Interview.

Pouvez-vous nous présenter brièvement le groupe Stora Enso, son histoire ainsi que ses activités ?
Stora Enso est la plus vieille société par actions au monde ! Elle a été créée il y a plus de 700 ans et rréalisait à l’origine des activités en lien avec le secteur minier. Depuis, le Groupe a beaucoup évolué et s’est largement diversifié. Il compte actuellement six divisions, 22 000 salariés à travers le monde et a réalisé un chiffre d’affaires de 10 milliards d’euros en 2021.

Qu’en est-il de ses différentes divisions ?
La baseline de Stora Enso peut se traduire de la façon suivante : « Faire bien pour la planète et pour l’homme en remplaçant les produits fossiles par des éléments à base de bois. » Dans cette optique, le groupe possède six divisions : une division Forêt, car Stora Enso est l’un des plus grands propriétaires forestiers privés au monde, et gère plus de 2 millions d’hectares de forêt ; une division Matériaux d’emballage, notamment pour les briquettes de lait ; une division Solutions d’emballage, principalement pour le carton ; une division Biomatériaux pour la pâte à papier et pour tout ce qui touche à la R&D concernant par exemple les recherches menées sur la lignine pour remplacer le graphite dans les batteries des voitures électriques. Nous possédions aussi une division papiers. Comme nous ne souhaitons plus être un acteur de l’industrie papetière, nous procédons actuellement à la vente de l’ensemble de nos usines. Enfin, la division Produits Bois concerne tout ce qui a trait au bois. Elle emploie plus de 4 000 personnes sur 16 sites de production. Avec cette division, et grâce à nos forêts, nous disposons d’une capacité de sciage de 5,4 millions de m3/an et nous transformons environ 2,6 millions de m3 de bois. Nous produisons aussi bien du CLT, du LVL ou des pellets, sachant que la production de CLT est toujours adossée à une scierie pour être au plus près de la ressource.

Aujourd’hui, la France est un marché porteur dans le domaine de la construction bois. Aux yeux du Groupe, c’est même l’un des cinq plus gros marchés européens avec l’une des plus belles progressions. – Mathieu Robert, directeur division bois de Stora Enso

Et qu’en est-il du marché français ?
En France, la division Produits Bois se concentre sur deux activités :l’importation de bois, principalement du Nord, issu de nos scieries. Pour cela nsous disposons d’une équipe de huit personnes basée à Bordeaux. Notre autre activité, confiée à une équipe de six personnes, concerne surtout la prescription et la vente de bois pour nos clients oeuvrant dans le bâtiment (charpentiers, entreprises générales, promoteurs…). Aujourd’hui, la France est un marché porteur dans le domaine de la construction bois. Aux yeux du Groupe, c’est même l’un des cinq plus gros marchés européens avec l’une des plus belles progressions.

Quels sont les prochains investissements que vous comptez réaliser ?
Nous venons de lancer notre quatrième usine de production de CLT à Ždírec, en République tchèque. Cet investissement d’un montant de 79 millions d’euros permettra de produire chaque année 120 000 m3 supplémentaires de CLT (bois lamellé-croisé) pour répondre à la demande croissante du marché en Europe de l’Est. Nous prévoyons également de mettre en service une nouvelle usine de traitement automatique des panneaux CLT en Autriche. Cela représente un investissement de 8 millions d’euros pour une installation qui permettra de réaliser le traitement insecticide, fongicide, visuel et de protection des panneaux sur une seule ligne entièrement automatisée, qui alimentera notamment le marché français.

 

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