En février 2018, BOISmag publiait cet édito, repris plusieurs milliers de fois sur LinkedIn. Loin de s’être corrigée, la situation s’est empirée ! S’il y a trois ans, on tirait la sonnette d’alarme, maintenant c’est le tocsin qu’il faut sonner ! La FNB vient de publier un communiqué (ci-joint en téléchargement), jusqu’au journal télévisé qui a repris l’information : « L’industrie du bois est en danger de mort ! ».
On accuse la Chine, mais est-ce M. Xi Jinping qui se balade dans les forêts européennes avec sa grosse tronçonneuse ? Après la Chine, ce sera peut-être l’Inde, ou un autre pays, qui sait ? Pourquoi avoir des forêts ? Pourquoi les investisseurs en forêt bénéficient-ils d’avantages fiscaux ? Parce qu’en contrepartie, la nation en tire des avantages ! Les productions du sol, les matières premières, qu’elles soient minérales, forestières ou agricoles, doivent-elles être considérées de la même manière que les produits manufacturés, laissées au libre jeu de la loi de l’offre et de la demande ? Sans stratégie ?
Les forestiers, les scieurs, et les industriels transformateurs, doivent tous bénéficier de la création de valeur, ce n’est plus le cas. Il faut établir un équilibre. C’est au politique de trouver une solution, mais je me souviens avoir connu les quotas d’importation. Jusqu’à un certain point, les marchandises entraient librement en Europe et au-delà d’un certain volume, il y avait une taxe à l’import. Dans l’autre sens, c’est peut-être au-delà d’un certain quota raisonnable qu’il faudrait une taxe à l’export des grumes…
Yves Samama,
Directeur de la publication
