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Aménagements

Les solutions bois n‘ont pas encore livré tout leur intérêt pour le bien-être et le confort de vie

Fondé il y a bientôt 100 ans, le groupe Malvaux s’impose aujourd’hui comme une référence dans les secteurs de l’agencement et de la distribution de produits bois. Racheté
en 2006 par Philippe Denavit, il poursuit son expansion en France, et bientôt, à l’international. L’occasion de faire le point sur l’actualité et les ambitions du Groupe avec son président. Rencontre.

Pouvez-vous retracer brièvement l’historique du groupe Malvaux ?
L’entreprise Malvaux possède déjà une longue histoire puisqu’elle a été créée en 1928 à Loulay, en Charente-Maritime. À l’origine spécialisée dans le déroulage et le sciage des bois de pays, elle a commencé à diversifier ses activités dans les années 1950 en se lançant dans la fabrication de panneaux de contreplaqué puis, quelques années plus tard, de panneaux décoratifs pour l’agencement. En 2006, j’ai racheté le Groupe avec la volonté d’orienter la production vers des produits à plus forte valeur ajoutée comme des
contreplaqués techniques, ignifugés, décoratifs… Depuis, Malvaux a poursuivi sa diversification pour aller vers les métiers de la transformation des panneaux. Nous avons donc intégré plusieurs entreprises spécialisées dans l’agencement afin de consolider notre position dans la filière nautique, et mettre en place un pôle agencement à forte valeur ajoutée.

Qu’en est-il du Groupe aujourd’hui ?
Aujourd’hui nous disposons d’une organisation bien structurée grâce à de nombreuses opérations de croissance externe menées depuis 2010. Celles-ci nous ont permis de compléter l’offre du Groupe répartie en différents métiers : la fabrication et la distribution de panneaux de contreplaqués et décoratifs pour les professionnels du bâtim ; la distribution pour le grand public, avec une présence dans de nombreuses petites, moyennes et grandes surfaces de bricolage françaises et environ 1 000 références plein format ou prédécoupées ; l’intégration d’entreprises de transformation regroupées sous l’entité Malvaux Manufactures qui proposent des solutions pour l’agencement et l’ameublement avec des produits posés par nos clients ; le pôle agencement, principalement pour le marché du luxe avec des produits sur-mesure (hôtellerie, bateaux de croisière), où l’on accompagne les architectes ou les clients de A à Z dans la réalisation de leur projet, de la conception jusqu’à l’installation. Toutes ces activités nous ont permis de réaliser un chiffre d’affaires global de 125 millions d’euros en 2022 [dont 60 % pour la distribution professionnelle et grand public et 40 % pour la transformation et l’agencement NDLR], et l’on espère atteindre 145 millions d’euros en 2023 grâce à nos dernières acquisitions mais aussi à la RE2020 qui augmente l’appétence des architectes et prescripteurs pour les produits à base de bois, notamment dans les immeubles à vivre en bois où nos solutions techniques, acoustiques ou Euroclasse A et B trouvent toute leur place. Actuellement, Malvaux emploie environ 500 collaborateurs, sur six sites industriels en Charente- Maritime, Pays de la Loire, Vendée et Normandie. Nous possédons aussi un bureau d’études à Saint-Nazaire essentiellement pour le marché du naval, ainsi qu’un showroom parisien et cinq dépôts pour assurer la logistique dans tout l’Hexagone.

Quelles sont vos ambitions pour les années à venir ?
Aujourd’hui, nous couvrons l’ensemble des segments de marché sur lesquels nous sommes pertinents, et plus particulièrement le secteur du luxe avec des essences fines. Le dernier marché que nous avons développé est celui de la construction bois, en lien avec le potentiel de croissance apporté par la nouvelle Réglementation environnementale. Le prochain objectif sera sans doute le développement à l’international, là où nos produits sont pertinents et se différencient de ce qui existe.

Comment se porte le marché français et quelle part de marché représente-t-il pour le Groupe ?
Nous réalisons actuellement 95 % de notre chiffre d’affaires en France. Nous disposons d’une bonne visibilité sur notre clientèle industrielle qui dispose de carnets de commandes bien remplis. C’est un peu plus compliqué pour les marchés de la construction et de la distribution où la visibilité est moins importante du fait de l’augmentation des prix de l’énergie et des matières premières qui impacte la croissance et la consommation.

POUR LIRE LA SUITE DE L’ INTERVIEW, COMMANDEZ BOISMAG N°211