Nous nous demandons de plus en plus souvent comment notre revêtement de façade en bois peut être conforme à la classe de réaction au feu demandée. Pour bon nombre de personnes, ces exigences et la manière d’y répondre sont un véritable casse-tête. Il est toutefois bon de savoir, en matière de sécurité incendie et de responsabilité, de quoi vous devez tenir compte.
Nous avons parlé avec Geoffrey Moerman, Technical Sales advisor chez Lemahieu Fire Protection®, un département de Lemahieu Group qui se concentre sur le traitement ignifuge du bois et des panneaux. En tant que spécialiste, il donne une vue globale de la classe de réaction au feu exigée pour le revêtement de façade et les applications intérieures en bois.
La sécurité en matière d’incendie est très importante. Le sujet est abordé de plus en plus souvent dans la littérature professionnelle. J’imagine que les exigences pour une habitation unifamiliale sont loin d’être les mêmes que celles auxquelles doivent répondre, par exemple, un hôpital ou un immeuble à appartements ?
GEOFFREY MOERMAN : Certainement. Pour l’exigence d’une certaine classe de réaction au feu, non seulement la hauteur du bâtiment est importante, mais aussi la fonction et le type de personnes qui y résident. Les bâtiments pour résidents non autonomes, tels que les crèches ou les maisons de repos, sont désormais évalués de manière plus sévère, même en cas de construction basse (h < 10 m). Je trouve que c’est logique. Dans la nouvelle réglementation, ce sont surtout les exigences en matière de bâtiments hauts (h > 25 m) qui sont devenues plus strictes.
Comment est déterminée la classe de réaction au feu d’une façade et de quoi devez-vous tenir compte en tant qu’architecte ?
GEOFFREY MOERMAN : Il est important de savoir que pour le revêtement de façade en bois, la classe de réaction au feu demandée ne concerne pas uniquement la planchette de façade, elle est également d’application sur tout le bâtiment. Le revêtement de façade, qu’il soit traité de manière ignifuge ou non, n’en est qu’une partie. Le montage et les couches sous-jacentes, telles que l’isolation, l’éventuelle plaque K2 10, le lattage, les supports et les systèmes de fixation sont considérés dans leur intégralité pour obtenir une certaine classe de réaction au feu.
Ce qui ne facilite pas les choses lorsque vous devez tenir compte de l’offre de différents profilés de façade et du plus vaste choix encore d’essences de bois.
GEOFFREY MOERMAN : C’est exact. Il y a tellement de combinaisons différentes possibles. En tant que producteur, il est impossible de tester et de certifier toutes les essences de bois et combinaisons possibles pour la classe de réaction au feu C-s3,d1 et/ou B-s3,d1. Il existe un grand nombre de possibilités, mais malheureusement l’architecte doit se conformer à un certain nombre de restrictions, même pour la classe D-s3,d1. Les applications divergentes peuvent éventuellement être testées lors de l’utilisation finale pour un projet spécifique. Ceci coûte toutefois du temps et de l’argent et n’est nullement une garantie de réussite.
Pouvez-vous donner un exemple d’une certaine disposition de façade que vous avez déjà testée ?
GEOFFREY MOERMAN : Pour un projet récent à Alost, Belgique, en collaboration avec le promoteur immobilier Jan De Nul et Besix, nous avons exécuté le test SBI pour le revêtement de façade du nouveau parking pour navetteurs avec stationnement cyclable. Nous avons opté pour l’essence de bois durable ThermoWood® pin de LDCwood, qui a été traitée de manière ignifuge par Lemahieu Fire Protection® jusqu’à la classe de réaction au feu B-s2,d0. La disposition totale de la façade a été testée, documentée et au final certifiée jusqu’à la classe de réaction au feu B-s2,d0 par un laboratoire reconnu.
Vous souhaitez plus d’informations concrètes sur la classe de réaction au feu exigée pour les projets ?
Consultez notre site Web : www.lemahieugroup.be
ou contactez Geoffrey Moerman, Technical sales advisor de Lemahieu Fire Protection® : bb@lemahieu.be
Quelle solution incroyable !