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Filière

Un accord pour sauver la filière chêne

Le 17 février, l’ensemble des acteurs de l’amont et de l’aval de la filière était réuni au ministère de l’Agriculture pour la signature d’un accord inédit sur la filière chêne. Face à l’exportation massive de grumes vers l’Asie, et aux difficultés d’approvisionnements rencontrées par certaines scieries françaises, ce nouvel accord de filière unissant forestiers privés et public « illustre la capacité des acteurs à jouer collectif pour répondre à l’impérieuse nécessité de sécuriser l’approvisionnement des scieries situées sur le territoire national », explique le ministère. Ratifié par l’État, FBF, le CNPF, les Experts forestiers de France, la FNB, la FNCofor, Franslva, l’ONF et l’UCFF, il prévoit une série de mesures et d’engagements au service de la filière chêne française : mieux connaître et identifier les besoins et de la situation du marché du bois de chêne ; actionner les leviers de régulation au niveau européen ; développer la contractualisation de bois d’œuvre dans toutes les qualités ; prendre en compte et consolider le rôle des exploitants forestiers ; recourir au Label UE comme réponse opérationnelle de court terme ; tester de nouveaux outils de mises en marché (Fonds stratégique bois sur pied, bourse des bois…) ; augmenter la valeur ajoutée sur le territoire ; mobiliser davantage les soutiens financiers ; et communiquer sur le présent accord et ses engagements pour les faire connaître du plus grand nombre. « Le chêne est une essence symbole de l’excellence de la forêt française, conclut le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie. L’export de grumes est une menace pour nos scieries alors qu’il n’y a pas d’avenir à cette filière sans transformation sur notre territoire. Je salue l’ensemble des acteurs de la filière qui, pour aboutir à cet accord, ont su démontrer leur capacité à faire filière. »