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Bois des Alpes, la traçabilité avant tout

 

Première marque locale à avoir vu le jour sur le territoire national, la certification Bois des Alpes couvre l’ensemble des départements du massif alpin, et s’étend aux départements limitrophes. Accréditée Cofrac depuis 2013, la marque Bois des Alpes existe officiellement depuis 2011 et a été créée sous l’impulsion de la filière désireuse de combattre les importations de bois d’œuvre dans le secteur de la construction. À l’image des bois présents dans la région, elle couvre essentiellement des essences résineuses telles que le sapin, l’épicéa ou le mélèze, ainsi que quelques bois feuillus comme le hêtre, utilisable comme produit de construction. La certification, qui compte plus de 65 entreprises adhérentes réparties sur 95 sites de production, s’étend aujourd’hui à l’ensemble des produits de construction et permet de réaliser tous types de bâtiments pour des appels d’offres publics et privés : des maisons individuelles ou bâtiments d’enseignements, en passant par des petits collectifs et même des ponts routiers !

Garantir l’origine des bois

Avec de nombreuses demandes d’adhésions en attente, elle devrait rapidement voir grossir le nombre de ses membres qui peuvent accéder à la certification sous certaines conditions : être dans le massif, être capable de fournir du bois sec [pour les scieurs NDLR], être en mesure de vendre des produits marqués CE, et être capable de suivre ses bois en séparation physique. Une fois tous ces prérequis remplis, les adhérents, soumis à un audit annuel, peuvent apposer la certification sur leurs produits, permettant ainsi de fournir une garantie fiable sur l’origine des bois.
Aujourd’hui ouverte aux scieurs, industriels, charpentiers ou menuisiers, la certification accueillera prochainement les professionnels de l’aménagement extérieur pour étoffer la gamme de produits labellisés. Parmi ses nombreux projets à court et moyen termes, elle envisage notamment un rapprochement avec Bois de France pour simplifier les démarches des utilisateurs souhaitant faire partie des deux labels ; elle entreprend aussi un travail sur le séchage des bois pour mieux approvisionner les lamellistes, et s’attèle surtout à faire au mieux face aux difficultés d’approvisionnements en bois résineux dues à l’augmentation de la demande pour les produits de construction et à la pénurie de mélèze qui se profile pour les mois à venir.

 

Adèle Cazier