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L’ONF dessine l’avenir de la forêt française

Le 25 janvier, les représentants de l’ONF ont accueilli les journalistes dans leur nouveau siège de Maisons-Alfort (94) pour présenter leurs voeux à la presse et revenir sur les dernières actualités de l’Office autour de quatre axes stratégiques. Présentation.

Réunis dans le nouveau siège tout en bois de l’Office national des forêts, installé aux portes de Paris, Jean-Yves Caullet, président du conseil d’administration, et Valérie Métrich-Hecquet, directrice générale de l’ONF, ont accueilli de nombreux journalistes fin janvier à l’occasion des traditionnels voeux à la presse. Pour cette nouvelle année, les membres de l’ONF ont souhaité mettre l’accent sur quatre thématiques primordiales pour l’avenir de la forêt publique au premier rang desquelles « les effets du changement climatique », déjà à l’oeuvre sur de nombreux massifs. En effet, « entre 2017 et 2022, le taux de bois dépérissant est passé de 5 à 20 % », souligne l’Office, avec une « brutale aggravation » à partir de mars 2019. Sachant que les attaques de scolytes sur les épicéas représentent la cause principale de ce dépérissement. Pour les feuillus, les dépérissements, apparus de manière plus tardive, sont aussi en expansion. Aujourd’hui, le hêtre et le frêne sont les essences les plus concernées « et méritent d’être suivis de très près dans les années à venir ». Pour ce qui est de l’avenir, « on peut s’attendre à une modification des paysage forestiers » en lien avec l’évolution du climat. Jusqu’alors, les forêts ont su s’adapter aux différentes périodes d’évolution climatique, qui s’opéraient sur le long terme. Avec l’accélération de ce changement liée aux activités anthropiques, l’équation « vitesse du changement climatique/ capacité d’adaptation des forêts » sera la grande inconnue de ses prochaines années où les gestionnaires forestiers devront essayer au mieux d’anticiper les évolutions déjà à l’oeuvre grâce notamment à de nouveaux outils mis à leur disposition à l’image du site ClimEssences (voir encadré page 14).

Replanter les essences du futur
Autre sujet à l’ordre du jour, la mise en oeuvre du Plan de relance dans les forêts domaniales métropolitaines. Lancé à l’automne 2020, ce plan gouvernemental comprenait en effet un volet dédié au renouvellement forestier qui avait pour ambition de planter 8 362 000 plants pour une surface totale de renouvellement de 8 500 hectares dans 586 forêts. À ce jour, ces opérations de renouvellement ont bien avancé avec 6 865 000 plants mis en terre sur 7 807 ha. Au niveau des essences, la diversification a été privilégiée avec 55 % de résineux (pin maritime, douglas, pin noir..) et 45 % de feuillus (chêne sessile, cèdre, chêne pubescent…), sachant qu’au regard du changement climatique, 32 % des plants utilisés ont un caractère « méditerranéen ». Il est enfin à noter que, sur 47 % des surfaces concernées, l’origine du projet de renouvellement repose sur l’anticipation du risque climatique ; tandis que sur les 5 3 % restants, ce renouvellement vient en remplacement de peuplements dépérissants pour des motifs sanitaires ou de dessèchements climatiques.

Les attaques de scolytes sur épicéa sont la cause majeure des dépérissements. Les cartes montrent pour l’épicéa la progression des bois dépérissants dans le volume total d’épicéa récolté par l’agence ONF.

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