INDUSTRIE ● NÉGOCE ● CONSTRUCTION

Non classé

La France représente un marché historique pour le groupe Weinig

 

Henri Mathonnet et Gilles Misslin, responsables des ventes chez Holz-Her, groupe Weinig

 

Comment le groupe Weinig a-t-il vu le jour ?

La société Weinig a été fondée en 1905 en Allemagne en tant qu’entreprise de commerce et de fabrication de machines du l’usinage du bois. à partir de 1975, elle commence à produire des lignes automatisées et, depuis 1993, des opérations de croissance externe lui permettent d’enrichir sa gamme de produits et de proposer un large panel de solutions pour l’usinage du bois massif, du bois composite et des panneaux.

Quelle place occupe le marché français au sein du groupe, et comment se porte-t-il ? 

La France représente un marché historique pour le groupe Weinig avec une certaine stabilité grâce à des commandes régulières. Après la Pologne, c’est même le deuxième marché à l’export au niveau européen. En 2021, nous avons réalisé une très forte croissance dans le secteur du panneau après une belle année 2020, mais aussi dans le bois massif où les commandes ont explosé. D’ailleurs, les perspectives du groupe pour ce segment de marché sont très optimistes pour les prochaines années avec l’essor de la construction bois qui ouvre beaucoup de perspectives… 

Sur quoi porteront vos prochains axes de développement ?

 Sur la partie mécanique à proprement parler, on a déjà fait beaucoup de choses avec des machines qui sont aujourd’hui très performantes. Les prochains développements porteront plutôt sur l’optimisation de la matière, qui est un sujet d’autant plus intéressant en période de pénurie. à l’image de notre scanner LuxScan, qui utilise une technologie comparable à l’intelligence artificielle pour, non seulement cibler les défauts du bois, mais aussi des singularités qui peuvent être valorisantes afin d’opérer un tri des planches par niveau de qualité. Parmi les autres gros axes de développement, on peut à coup sûr parier sur tout ce qui touche au Software et à la connectivité à travers notamment le développement de notre dispositif Cockpit qui permet à tout le monde d’être au courant de ce qu’il se passe en même temps. Enfin, nous travaillons aussi sur tout ce qui a trait aux économies d’énergie, que ce soit grâce à l’optimisation de la matière, aux arrêts automatiques des machines ou à la réduction de leur consommation énergétique. 

Comment accompagnez-vous vos clients lors de leur passage au numérique ? 

Aujourd’hui, lorsqu’on équipe un atelier, on a surtout à faire à des chefs d’entreprises de 30 à 50 ans qui sont habitués au numérique et il y a heureusement de moins en moins de réticences absolues face à ces nouvelles technologies, comme cela pouvait être le cas il y a 20 ans. Bien sûr, la formation reste indissociable de la vente et de l’installation d’une machine, quelle que soit sa taille. En plus de cette formation lors de l’installation, nous incitons les professionnels à réaliser des formations continues ou des remises à niveaux car les technologies évoluent très vite. 

Les opérateurs seront toujours présents car l’automatisation n’est pas destructrice d’emplois 

Quelle sera selon vous la physionomie des ateliers du futur ?

Les technologies présentes au sein des ateliers permettront de diminuer au maximum les taches secondaires, le chargement et le déchargement des machines, la programmation, la manutention des pièces les plus lourdes, mais aussi de supprimer les taches difficiles ou dangereuses grâce à l’automatisation. Les opérateurs seront toujours présents car l’automatisation n’est pas destructrice d’emplois. Ils seront affectés pour des opérations de montage ou de contrôle qualité, comme c’est déjà le cas dans de nombreux ateliers de menuiserie. De manière générale, il y aura donc moins de pénibilité et plus de sécurité, sachant que cette évolution correspond également à une pénurie de main-d’œuvre partout en France  ! Il faut savoir qu’aujourd’hui, dans les pays industrialisés tels que la France ou l’Allemagne, on automatise les taches pour rester compétitifs, certes, mais aussi et surtout car il n’y a pas assez de personnel dans les ateliers.

 Quel message souhaitez-vous adressez aux professionnels de la filière ? 

Nous vous donnons rendez-vous sur Eurobois en février 2022, un salon apprécié de tous pour enfin se revoir. à cette occasion, nous vous accueillerons sur très grand stand pour découvrir toutes nos technologies et nos nouveautés qui porteront notamment sur la sécurité de nos machines à commande numérique. 

Propos recueillis par Adèle Cazier